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Piège
22/01/2006 01:31
Il pleut, il fait froid.. il fait noir.. mon arme dans les mains.. j'attends.. j'attends qu'ils viennent.. j'entends des pas courts.. ils sont là.. je ne sais pas où.. comme une bête traquée je suis.. seul avec mes angoisses.. mes peurs.. ma vie défile à cet instant.. ma famille .. mes amis(e) .. mes jours heureux dans mes collines .. mes amours .. défilement d'une vie non finie.. mais tragique.. chassé je suis.. mon arme me fait mal.. la crosse me rassure.. les pas s'éloignent ce ne sera pas pour cette nuit.. je pense.. je craque.
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Amis pour toujours
22/01/2006 01:27
Un ami.
Un ami m'a peiné, un ami m'a trahi, le mot confiance, trahi par lui..
pardonner je pourrais.. oublier est une autre chose.. mais cela ne sera plus comme hier, c'est ainsi..
il le sait et ne dit rien.. honteux de son geste.. je ne peux lui parler de ce qu'il a cassé.. je le laisse ainsi..
des mots de reproches à son égard alors que nous n'en avions jamais eu auparavant.. je pourrais..
il a trahi cette estime que nous avions, cette complicité de tous les jours cette entente comme deux frères.. découvert je l'ai.
Plus jamais je ne serai décu par lui.. c'est la réalité.
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Banalité
22/01/2006 01:25
Mon beau gâteau posé devant moi.
Mes neuf bougies dansantes dans l'éclat de mes larmes. Je tremble, j ai peur et n'ose crier.. un jour de fête pour certains.. une horreur pour moi.. un drame en quelque sorte. Je lève ma petite tête blonde et n'ose regarder ces parents.. eux qui m'ont confectionné ce gâteau aujourd'hui.. eux qui ont dit m'aimer.. eux qui aujourd'hui se massacrent à coups de couteau, celui qui devait couper mon gâteau. Personne ne m'a souhaite mon anniversaire ce jour la.
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Surface
22/01/2006 01:20
Seul avec ces fantômes, ils sont là, me quittent pas, me suivent, me poursuivent.. les moments d'acalmie je suis bien.. mais le reste du temps.. la nuit ils guettent.. tous ces visages .. j'ai connu .. j'ai touché .. j'ai couvert .. seul avec mes fantômes je reste prostré, hurlant mes douleurs .. criant mes angoisses .. je ne suis qu'un homme.
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Mes plus belles années
22/01/2006 01:17
Insouciants dans ces garigues aux senteurs de thym et de romarin .. la résine collante et présente sous le chant écrasant des cigales .. nous inventions des scènes de film avec capes et épées .. le soleil cuisant nos peaux si fragiles .. nos culottes courtes râpées à force de descendrent sur le cul des collines .. des cailloux si blancs par cet enfer jaune réchauffant les lézards que nous chassions .. la fraîcheur au bord du canal .. provence .. refuge dans nos collines .. oublions le monde dans nos cabanes .. mes plus belles années d'insouciance, de gaité et de joie ..
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La blonde
22/01/2006 01:12
Elle dormait, je l'ai vu. Etendue au sol. Elle dormait.
Je suis entré dans cette fournaise irrespirable. Mes mains ont brûlé.. ma tête s'est embrouillée. Mes yeux se sont mis à pleurer .. pas d'oxygène et les flammes devant moi dansantes, tortillantes et riantes de joies comme heureuses de me voir moi, le héros.. la fille derrière ce rideau d'enfer. J'ai prié pour que celui ci se déplace .. non! Il ne m'a pas écouté .. la blonde est morte en dormant et moi je suis ressorti sans elle .. échec total .. j'aurai du rester avec elle lui tenant la main.
----à élodie une inconnue
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Petite africaine
22/01/2006 01:10
Quand je t'ai vu la première fois j'ai compris que tu crevais de faim.
Ce grand bâtiment de guerre étranger face à toi jetant et jetant des tonnes de déchets à tes pieds déchirés par le soleil, j'ai compris pourquoi tu te battais.
Avoir le droit d'être la première dans ces déchets jetés en vrac puant au soleil. Tu m'as déchiré le coeur petite africaine tu crevais tellement de faim.
Tes yeux mangent ton visage si maigre tes mains si frêles tenant un pot de café vide. Ce corps, ton corps si long et fin qu'il semblait ne plus exister sous ces haillons de fortune.
J' ai jeté tous ces paquets à l'eau tu as remarqué ce geste et tu t'es jetée dessus.
Ce grand bâtiment est reparti un jour.
Tu es restée seule sur le quai non loin des déchets, regardant ce grand oiseau repartir.
Je n'ai pas connu ton nom .. je me rapelle simplement de tes yeux.
somalie#1980#mogadischio
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Bande à part
22/01/2006 01:08
Cette cité .. terrain de jeu sans ballon, sans pelouse, sans âme .. un groupe se forme .. le cannabis tourne .. l'alcool abreuve .. les guerriers en culotte courte .. respect aux grands frères .. premier vol et connaissance avec dame faucheuse .. adrénaline sous nos tee shirts .. poursuite dans des rues puant le poisson .. ne pas réaliser .. ne pas penser aux risques .. lancer de pierres contre les symboles de l'état .. le feu pour certains .. sans savoir que l'intifada existait déjà .. Bande à part .. maghrébins, italiens, corses .. Bande à part .. pas de noms .. juste une bande de copains traînant dans cette cité de merde sans nom et sans âme .. certains d'eux sont morts .. certains sont dans des geôles à jamais .. certains ont disparus .. nous avions 14 ans à l'époque .. pas de regret .. on a simplement pris la vie comme elle nous avait été donnée .. ------quartier nord#marseille
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Ces amours là
22/01/2006 01:04
12 ans, premier contact avec cette fille brune aux yeux ravageurs .. elle est jolie .. nous nous aimons en cachette son père veut rien savoir et me fait les gros yeux quand il me voit .. nous sommes des minots.. 13 ans, dépucelages .. aucun plaisir .. presque pas aimé du tout .. comprend pas à 13 ans .. la vie nous sépare .. 30 ans après j'aperçois cette .. femme .. mûre, belle, aimante .. instinctivement nos regards se sont croisés et tout est revenu .. à grands coups d'éclats de rires nous nous racontâmes notre passé nos amours nos désirs nos patojades dans la semoule à cet âge là .. elle m'a caressé le visage .. m'a sourit .. et a dit .. je t'aime .. nos regards sont devenus plus vieux, nos yeux plus tristes, et nous nous sommes quittés .. qui peut comprendre à part nous ..
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Toi ce géniTeuR
22/01/2006 00:01
Un jour d'amour tu m'as concu.
Ma mère a fait le reste.
Tu m'as élevé à ta facon, faconné dans tes colères et tes beuveries, ciselé à coups de poings à coups de haine.
Du haut de mon pouvoir de maître du monde j'ai quitté à jamais ce désastre..
Un autre jour t'es parti et je t'ai pardonné sur ce grand lit où tu dormais..
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